COMMUNE DE DIASS : Le conte en milieu SAAFI (ANDINE)

COMMUNE DE DIASS : Le conte en milieu SAAFI (ANDINE)

11 septembre 2019 0 Par khalil
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PAP SECK/DIASS-INFOS : Le conte africain est d’abord une manifestation de la société traditionnelle dans laquelle la communication orale est privilégiée ; c’est un phénomène d’oralité.

D’autre part, le conte renforce la cohésion du groupe, développe l’esprit de solidarité. 

Il aide à l’intégration sociale des jeunes dans le milieu social. Il est aussi un facteur de continuité de la tradition en transmettant le patrimoine culturel. Le conte s’inscrit en fait dans une communauté, et il est marqué par les valeurs et les codes qui la caractérisent nous dit d’emblé le vieux  Diouf. 

Dione Mara leur du festival PULOH KUR SAAFI

Justement c’est parce qu’il est issu de la tradition populaire : plusieurs des éléments du conte appartiennent à la mémoire collective. On a souvent dit qu’il était fait par et pour le peuple. D’ailleurs pendant longtemps il n’avait pas d’auteur : il appartenait à tous. Cet aspect explique que le conte comporte généralement un aspect moral, voire didactique. Il ne perd pas pour autant sa fonction ludique : le conte divertit et amuse.  Et le vieux de rajouter son rôle social est de cimenter la communauté.

Le conteur doit posséder de nombreuses qualités : l’intelligence, la mémoire, la culture, l’imagination, l’humour, la diction, l’art de la parole… et bien entendu, être bon orateur et bon comédien ! Diouf hausse la tête pour marquer son accord et de renchérir sinon ton message ne passera pas.

Le conte va à l’agonie. Il n’est pas exagéré de le dire. Il souffre de l’absence d’espaces familiaux dédiés mais aussi de la présence trop encombrante des écrans de télévision, d’ordinateur ou de téléphone.  Le conte était  l’occasion de revisiter ce pan de la culture  qui a permis de transmettre bon nombre d’histoires aussi ludiques que comiques.  Par le passé, il constituait un moyen d’échanges entre générations d’une société. Mais cette dimension ne semble plus d’actualité. Se désole thiandoum car les jeunes sont plus avec leurs téléphone que de passer du  temps à écouter les vieux.

 Sur le plan social, il n’y a plus de place pour les contes. A l’époque, il y avait une grande cour, où jeunes et vieux se retrouvaient pour des séances de contes, mais cela n’existe plus. C’est vrai qu’il n’y a presque plus de cour dans nos maisons et la télévision et les téléphones ne permettent plus cette ambiance d’antan regrette ce même thiandoum .

Dans le regret de la perte de ce pan culturel, le conte social n’est plus enseigné dans les écoles encore moins dans les familles. Les réseaux sociaux ont tué la communication sociale, avec elle le conte social. Une partie intégrante de la communication sociale est morte.

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p style= »text-align: justify; »> S’attacher au conte, c’est valoriser sa tradition. C’est la tradition orale africaine, les ancêtres s’en servirent pour éduquer leurs progénitures en y insérant des leçons de morale pour que les enfants s’en rappellent à chaque fois qu’ils se trouvent dans des situations similaires. Aujourd’hui, cette méthode d’éduquer tend à disparaître. Il faut une reconsidération de cette école traditionnelle.