Milieu rural: l’accès aux soins de santé relève du parcours du combattant

Milieu rural: l’accès aux soins de santé relève du parcours du combattant

11 septembre 2018 0 Par khalil
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Diass-Infos: En milieu rural, l’accès aux soins de santé n’est pas une chose facile en ce 21e siècle. Il relève du parcours du combattant pour ses populations reculées du pays, notamment en termes ressources humaines qualifiées sans compter le manque d’équipements. Dans des régions du Centre et Sud du Sénégal, « L’Observateur » a fait un état des lieux avec des témoignages qui peuvent rendre triste. 

« Pour les accouchements nocturnes, on s’éclaire avec une lampe torche ou avec nos portables », a confié à « L’Observateur », Alassane Gano, agent de santé communautaire, en poste depuis 18 ans, dans un village situé dans la région de Kolda où la plupart des accouchements surviennent la nuit.

La case de santé de ce village (Boussoura) polarise sept (7) villages pour une population de 1.697 âmes, à en croire à l’agent de sante qui ajoute la difficile prise en charges des soins médicaux.  Dès amène une malade en situation d’urgence, il faut l’orienter à Kolda, en là aussi, il faut débourser 25.000 Fcfa pour le carburant de l’ambulance.

A Tamba, la prise en charge sanitaire dans zones reculées est loin d’être une réalité. Du fait de l’absence de réseaux routiers et d’infrastructures adéquates, les populations rurales éprouvent d’énormes difficultés pour rallier les centres de santé, surtout en cas d’urgence.

« En dehors de la table et de ce lit, nous n’avons pas aucun matériel. Nous éprouvons beaucoup de difficultés pour prendre en charge les populations. 12.000 âmes traitées par un seul infirmier et une matrone, c’est triste, affirme Thierno Dieng, maire de la commune de Mbédiéne, dans la région de Louga.

Cela dit qu’en milieu rural, les normes en matière de couverture sanitaire ne sont pas souvent respectées. « On y trouve pas de spécialistes. Sans les fonds de dotation, qui consistent le moyen financier de la compétence transférée, ça ne peut pas marcher », indique Mballo Dia Thiam, président de l’Alliance des syndicats autonomes de la santé. Par Sadio SYLLA