Port De Ndayane : Le Tribunal De Grande Instance De Mbour Va Rendre Son Jugement Le 19 Novembre Prochain

Port De Ndayane : Le Tribunal De Grande Instance De Mbour Va Rendre Son Jugement Le 19 Novembre Prochain

23 octobre 2020 0 Par khalil
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Le dossier judiciaire relatif au projet de construction d’un port à containers à Ndayane sera vidée par le Tribunal de grande instance (TGI) de Mbour (ouest), le 19 novembre prochain, ce jeudi. L’association Ndougouman Toubab Dialaw-Yène, pour la protection et la défense de l’environnement s’opposent à l’Etat dans cette affaire.

A l’audience de ce jeudi, les conseils de l’Etat du Sénégal ont fait remarquer que les plaignants n’ont pas qualité à porter cette affaire devant un juge. Mes Amadou Yahya Fall et Moussa Konaté, défendant les intérêts de l’Etat, ont demandé au tribunal de se déclarer incompétent, estimant que c’est un dossier qui devrait être jugé par la Cour suprême. 

Selon eux, l’association n’a pas qualité à saisir le juge des référés, parce que n’ayant pas été reconnue et qu’elle serait forte de ‘’seulement quarante personnes’’. ’’L’important pour nous et pour l’évolution mondiale aujourd’hui, c’est que le droit des personnes commence à prendre le pas ou rattraper le droit des Etats’’, a de son côté réagi, Me Doudou Ndoye, avocat des plaignants en compagnie de Me Seydou Kaloga du barreau de Paris. ’’Nous sommes là pour défendre les personnes qui seront impactées, dérangées. Nous ne nous opposons pas à la construction d’un port, mais à la destruction de la vie de nos concitoyens. Nous voulons un équilibre entre les besoins de la communauté, les politiques d’Etat et les besoins de chaque citoyen pour lequel l’Etat doit faire sa politique’’, a-t-il précisé, soulignant que c’est le juge du TGI de Mbour qui devra trancher cette affaire. Mes Ndoye et Kaloga ont demandé au juge de désigner un expert pour les études d’impacts. 

Pour le représentant l’association , Massogui Thiandoum, ce projet est une ’’catastrophe écologique’’ et risque d’être un ‘’drame social’’ qui va ’’déstructurer l’unité sociale’’. ’’Au départ, on nous parlait de 400 ha, ensuite 600 ha, 1200 ha et  maintenant de 2000 ha. Il y a donc un scandale qui se prépare, car des personnes sont en train de profiter de ce projet pour prendre les terres des populations locales’’, a alerté Thiandoum.