Royaume-Uni: Theresa May quitte aussi la tête du Parti conservateur

Royaume-Uni: Theresa May quitte aussi la tête du Parti conservateur

7 juin 2019 0 Par khalil
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Diass-Infos : Incapable d’obtenir l’aval du Parlement britannique sur son accord de Brexit, Theresa May quitte la tête du Parti conservateur ce vendredi 7 juin. Elle restera néanmoins Première ministre pour assurer la transition le temps que son successeur soit élu par les membres de sa formation.

Ce départ marque la fin d’une nouvelle saison dans le feuilleton du Brexit, celle qui aura vu l’ascension et la chute spectaculaires d’un énième dirigeant conservateur. Second leader victime du Brexit après David Cameron, Theresa May n’aura pas réussi son pari. Catapultée à Downing Street il y a trois ans, après le désistement de son adversaire, elle avait alors assuré qu’elle ferait du Brexit « un succès ».

Mais après des élections anticipées calamiteuses et dès lors sans majorité absolue, la dirigeante s’est retrouvée prise en tenailles entre les partisans d’un Brexit dur et ceux cherchant à maintenir des liens proches avec les Vingt-Sept. Theresa May a alors longtemps louvoyé, fixant des lignes rouges avant d’être finalement acculée au compromis après d’âpres discussions à Bruxelles. Un compromis qui n’a satisfait aucun député et a conduit à un rejet spectaculaire de l’accord proposé, signalant la fin de la partie pour la Première ministre.

Expédier les affaires courantes

En attendant l’arrivée du camion de déménagement à Downing Street, Theresa May va expédier les affaires courantes et regarder son parti continuer à se déchirer lors du choix de son successeur à partir de la semaine prochaine. Onze candidats sont en lice, parmi lesquels l’ancien ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, aussi populaire que controversé.

Les députés Tories retiendront d’abord deux candidats qui seront ensuite départagés par les 160 000 adhérents du parti. Les conservateurs espèrent annoncer leur nouveau leader dans la semaine du 22 juillet, juste avant les vacances parlementaires, ce qui laissera au nouveau Premier ministre trois mois pour réussir là où Theresa May a échoué au bout de trois ans.