Les complexes négociations commerciales Washington-Pékin vu d’Europe

Les complexes négociations commerciales Washington-Pékin vu d’Europe

4 juin 2018 0 Par khalil
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Diass-Infos: Ce lundi 4 juin est la dernière journée des négociations commerciales entre Chinois et Américains à Pékin, en présence du secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross. L’objectif affiché de cette rencontre est de désamorcer les tensions entre les deux pays. Les Etats-Unis réclament notamment une ouverture accrue du marché chinois et la réduction de 200 milliards de dollars par an du déficit des échanges avec la Chine. L’Europe, elle, observe avec intérêt ces discussions commerciales entre les deux premières puissances économiques du monde.

Les milieux européens suivent de très près les hauts et les bas de la cahoteuse négociation commerciale entre Américains et Chinois. Leur intérêt est triple.

D’abord, noter quelles initiatives chinoises entraînent quelles réactions américaines. Ensuite, soutenir Pékin contre Washington, coupable de piétiner les règles les plus élémentaires du commerce mondial et enfin, soutenir Washington contre Pékin, responsable d’une vue assez unilatérale des équilibres industriels et commerciaux.

Les Européens curieux…

Tout en sachant que la position américaine de l’instant est bien plus dictée par le dernier tweet de Donald Trump que par ses ministres et leurs services, les Européens sont curieux de voir comment le président américain encaisse les fins de non-recevoir successives des Chinois, moins légalistes que les Européens.

Ceux-ci ont doublé leurs plaintes contre les Etats-Unis du fait des taxes affligées à leurs exportations d’acier et d’aluminium auprès de l’Organisation mondiale du commerce, par une seconde plainte, celle-ci contre la Chine en raison de ses pratiques léonines en matière de propriété intellectuelle des entreprises.

On se retrouve au Far West

Une façon pour les Européens de démontrer que les règles valent pour tous et que, à trop s’en affranchir, on se retrouve au Far West. A moins que renouer avec ce passé fantasmé du temps des pionniers ne soit la véritable intention américaine… RFI