Yaye Fatou Diagne du PROMISE» La particularité de la microfinance islamique, c’est de lutter contre la pauvreté »

Yaye Fatou Diagne du PROMISE» La particularité de la microfinance islamique, c’est de lutter contre la pauvreté »

21 août 2018 0 Par khalil
Publicités

Diass-Infos: Le Programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (PROMISE) sera bientôt opérationnel. L’assurance en a été donné par son coordonnateur national, Mme Yaye Fatou Diagne. A l’en croire, le PROMISE qui a été récemment mis en place grâce à la vision éclairée du Chef de l’État, le président Macky Sall, a pour objectif de lutter contre la pauvreté, notamment en milieu rural.

Pouvez-vous revenir sur les péripéties qui ont conduit à la mise en place du PROMISE ?

Depuis l’avènement du Président Macky Sall, il a eu pour ambition de faire du Sénégal un pays émergent. Et qui dit émergent, dit rendre à la personne sa dignité qui est la capacité d’avoir une activité qui puisse permettre à l’être humain de se prendre en charge. Dans cette dynamique-là de création d’emploi et d’autonomisation, le PROMISE a vu le jour dans ce contexte. Le Président de la République a choisi d’ouvrir les portes du Sénégal à la finance islamique en générale et à la microfinance islamique en particulier. La particularité justement de la microfinance islamique, c’est de lutter contre la pauvreté.

Qui sont les cibles du PROMISE ?

Le Programme de développement de la microfinance islamique cible les jeunes, les femmes, les micros-petites et moyennes entreprises, surtout en milieu rural.

Comment appréhendez-vous l’avenir de la microfinance islamique dans notre pays ?

Ce programme est venu à son heure. Tout est parti d’une réflexion, d’un accompagnement et d’un partenariat qui a été longtemps bénéfique avec la Banque Islamique de Développement (BID). Maintenant, dans le souci de lutter efficacement contre la pauvreté, l’installation du PROMISE était une nécessité et une réalité qui s’imposait d’elle-même. Le programme consistera à mettre en place la microfinance islamique dans le système financier sénégalais de façon pérenne ; que les sénégalais puissent avoir le choix d’opter pour une microfinance classique ou une microfinance islamique.

Quelle est la différenciation entre ces deux systèmes ?

Les deux se différencient de par leur conception et leur mode de fonctionnement. Dans le cas de la microfinance islamique, une relation de partenariat gagnant-gagnant est d’emblée établie Désormais, avec l’arrivée de la microfinance islamique, le portefeuille qui est offert au peuple sénégalais s’élargit.

Quels sont les pistes envisageables pour que la microfinance islamique soit profitable à tous les acteurs ?

Les pistes envisageables, sont les objectifs du programme. D’abord, il faut qu’on mette les canaux de distribution. La législation permet déjà qu’il y ait des guichets dédiés à la microfinance islamique. En parlant de guichets, on parle de personnel et d’outils de gestion pour pratiquer réellement et efficacement la microfinance islamique. C’est après que nous passerons à la recherche de fonds pour appliquer les financements et je crois que c’est la partie la plus facile. Avec la BID, nous avons 35 milliards de disponible pour le financement de cette microfinance islamique.

Où est-ce que vous en êtes avec la mise en œuvre effective du PROMISE ?

Comme vous le savez, le PROMISE est un nouveau programme. L’unité de gestion vient d’être mise en place. Nous sommes maintenant dans la phase d’installation des guichets islamiques. Vu que à ce niveau, la législation permet aujourd’hui d’appliquer la finance islamique en générale et la microfinance en particulier. Maintenant, nous attendons le bailleur pour pouvoir finaliser. Ce programme est cofinancé par l’État du Sénégal et la Banque Islamique de Développement (BID). L’État du Sénégal prend le volet fonctionnement et la BID tout ce qui est volet technique et formation par rapport à la microfinance islamique. Nous attendons la BID dans ce cadre pour pouvoir installer définitivement les guichets islamiques et commencer à faire les financements. Source La Tribune