Autriche: un colonel à la retraite soupçonné d’espionnage pour la Russie

Autriche: un colonel à la retraite soupçonné d’espionnage pour la Russie

9 novembre 2018 0 Par khalil
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Diass-Infos: Un colonel de l’armée autrichienne, aujourd’hui à la retraite, est soupçonné d’avoir mené des activités d’espionnage pour le compte de la Russie pendant plusieurs décennies, a annoncé vendredi devant la presse le chancelier autrichien, Sebastian Kurz. L’officier aurait commencé à travailler avec les services de renseignement russes dans les années 90 et aurait poursuivi ses activités jusqu’à cette année.

Le chargé d’affaires de la Russie à Vienne a été convoqué par la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl, qui a annulé un déplacement prévu en Russie, a ajouté Sebastian Kurz, précisant qu’une enquête judiciaire avait été ouverte. « Bien sûr, si de tels cas sont confirmés, que ce soit aux Pays-Bas ou en Autriche, cela ne pourra pas améliorer les relations entre l’UE et la Russie », a déclaré le chancelier, chef du parti conservateur qui gouverne avec le parti d’extrême droite FPÖ.

L’Autriche, pays neutre à forte activité de renseignement

Les Pays-Bas avaient annoncé en octobre avoir expulsé quatre espions russes accusés de tentative de piratage du siège de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye. « L’espionnage russe en Europe est inacceptable et doit être condamné », a ajouté M. Kurz.

Le ministre autrichien de la Défense, Mario Kunasek, du parti FPÖ, a déclaré lors de la conférence de presse que l’affaire avait été mise au jour « il y a quelques semaines » à la suite d’informations fournies par une autre agence de renseignement européenne.

Pays neutre situé au cœur de l’Europe centrale et abritant de nombreuses organisations internationales, dont l’ONU, l’Opep et l’OSCE, l’Autriche est traditionnellement un lieu de forte activité de renseignement et a joué un rôle primordial d’interface entre l’Est et l’Ouest durant la Guerre froide.

En mars, Vienne s’était distinguée de ses partenaires de l’UE en refusant d’expulser des diplomates russes en pleine affaire Skripal, disant vouloir « maintenir ouverts les canaux de communication avec la Russie ».