Brexit: May et Corbyn jugent leurs discussions «constructives»

Brexit: May et Corbyn jugent leurs discussions «constructives»

4 avril 2019 0 Par khalil
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Diass-Infos : La Première ministre britannique Theresa May a rencontré ce mercredi 3 avril le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn pour tenter de trouver une issue à la crise sur le Brexit.

De l’entretien entre Theresa May et Jeremy Corbyn n’est sorti qu’un communiqué très formel de Downing Street. Il évoque une rencontre « constructive » dans un climat de « flexibilité » pour « mettre un terme à l’incertitude actuelle ». Le chef du Labour a ensuite indiqué sur Twitter avoir soulevé l’option d’un référendum pour éviter une sortie sans accord ou sur un mauvais accord. « Il n’y a pas eu autant de changement que je l’espérais dans sa position, mais nous aurons d’autres discussions demain », a-t-il écrit.

Le but de cette rencontre est de « trouver une proposition susceptible d’obtenir le soutien de la Chambre des communes pour permettre au Royaume-Uni de quitter l’Union européenne dès que possible », avait déclaré un porte-parole plus tôt dans la journée. Mais la tâche s’annonce rude, tant la Première ministre et le leader travailliste ont affiché jusqu’à présent des positions diamétralement opposées.
Theresa May défend en effet une sortie du marché unique, pour mettre fin à la liberté de circulation des personnes, et de l’union douanière, pour que le Royaume-Uni mène sa propre politique commerciale. Jeremy Corbyn souhaite au contraire une union douanière étroite et a voté lundi pour le maintien dans le marché unique.

 

Deux démissions au sein du gouvernement

 

Cette réunion de dernière minute a valu à Theresa May de s’attirer les foudres des députés de sa majorité favorables à une rupture nette avec l’UE, car ils craignent que cela ouvre la voie à un divorce « doux », c’est-à-dire le maintien de liens étroits. Elle a également eu pour conséquence la démission de deux membres de son gouvernement : celle d’un secrétaire d’État au Brexit pour dénoncer le report de la sortie du Royaume-Uni, initialement prévue le 29 mars, et celle du secrétaire d’État au Pays de Galles qui craint que le pays ne finisse dans une union douanière avec l’UE.
Mais pour Theresa May, il s’agit d’éviter un Brexit dur, une perspective qui se fait de plus en plus précise à l’approche de la date butoir du 12 avril et alors que l’accord de divorce négocié entre la Première ministre et l’UE a été retoqué à trois reprises par le Parlement britannique. Ce mercredi, le gouverneur de la Banque d’Angleterre a estimé que le risque d’un tel scénario était à un niveau « alarmant ».
Juncker prêt à travailler « jusqu’au dernier moment »
La chef du gouvernement britannique souhaite désormais obtenir un nouveau report du Brexit au 22 mai. Il lui faudrait pour cela fournir aux Vingt-Sept des propositions vraiment convaincantes issues de ses échanges avec Jeremy Corbyn, d’autant que le président de la Commission européenne a tenu à réaffirmer que le douze avril à minuit restait l’échéance ultime si l’accord de retrait n’était pas ratifié par les Communes.
L’Union européenne ne ferme cependant pas entièrement la porte à un compromis. Jean-Claude Juncker a dit être prêt à travailler « jusqu’au dernier moment » pour éviter un divorce sans accord. La chancelière allemande Angela Merkel promet quant à elle de se battre « jusqu’à la dernière heure » pour une sortie ordonnée.
(Avec AFP)