TOURISME LOCAL ET COVID-19 : Saloum (Fatick/Kaolack) Un marché sans grande envergure

TOURISME LOCAL ET COVID-19 : Saloum (Fatick/Kaolack) Un marché sans grande envergure

19 octobre 2020 0 Par khalil
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Bientôt neuf mois, le marché touristique bat des ailes dans les régions de Kaolack et Fatick. La limitation des déplacements de pays en pays et les dispositions prises par certains pays dans le but de pouvoir gérer la pandémie au plan interne constituent depuis plusieurs mois les facteurs bloquants les plus en vue pour freiner de manière continue le remplissage à plein des hôtels et autres réceptifs.
Mais le problème est plus délicat dans la région de Fatick notamment dans le Delta du Saloum qui compte le plus de centres d’accueil. Ces maisons qui accueillaient journalièrement moins d’une vingtaine de clients renoncent depuis un certain moment à ces privilèges et bon nombre de ces réceptifs hôteliers n’y arrivent plus et se retrouvent présentement dans l’obligation d’arrêter les contrats temporaires signés avec une partie du personnel éconduit en chômage technique. Dans ces ventres quasi déserts, la plupart des clients qu’on y trouve sont surtout des citoyens du pays en séminaire ou des personnes en transit dans la maison pour ensuite rebondir vers d’autres horizons.
Toutefois, les gérants interrogés parlent d’un coup de massue reçu après une chute frontale de forte intensité. Histoire de rappeler les énormes difficultés que vivait le secteur du tourisme bien avant l’introduction de la pandémie dans notre pays. Même s’il reste encore certain que les régions centre du pays ont toujours été à la convoitise des touristes chasseurs, cette particularité se fait de plus en plus rare. Dans la région de Kaolack par contre, le problème est parfois réglé avec les poignées de vacanciers qui viennent à compte-goutte certes mais de manière régulière à cause des bains de piscine et autres jeux en baignade. Cependant, avec l’approche du Maouloud, l’espoir renaît et beaucoup s’attendent aujourd’hui à de futures et intéressantes rentrées.
ABSENCE DES TOURISTES ETRANGERS À CAUSE DE LA COVID : Des Sénégalais n’en profitent pas
Outre les autres secteurs d’activités économiques en compétition dans le centre du pays notamment dans les régions de Kaolack, Kaffrine, Fatick et Diourbel, le tourisme local a été victime de la Covid19. Pendant les neuf (9) mois de présence du virus dans notre pays, ce secteur d’activité qui occupe aujourd’hui la seconde place de l’économie dans certaines régions comme Fatick et la troisième voire la quatrième position pour les régions de Kaolack, Kaffrine et Diourbel, est complètement à genoux. S’y ajoute que le secteur a vécu pendant ces dix dernières années par rapport à la rareté des clients occidentaux, la contre-performance des tours operators et autres agences de voyages pour vendre la destination Sénégal et transférer le maximum de touristes occidentaux dans notre pays. Toutefois, au niveau de la plupart des réceptifs et hôtels de la place la solution à cette longue période de mévente n’a pas permis à booster le tourisme local.
Et ce, pour diverses raisons : D’abord parce que dans culture sénégalaise, les citoyens lors de leurs déplacements n’ont pas l’habitude à loger à l’hôtel ; ensuite, parce que la plupart des concitoyens ne disposent pas d’assez de ressources pour «ce genre de luxe». Pendant presque toute la période de confinement beaucoup d’hôtels et centres d’hébergement avaient fermé boutique et mettaient leurs personnels en chômage technique. Le peu de travailleurs qui étaient consignés poursuivaient certes des activités mais timidement et orientaient la plupart de leurs touches sur le maintien des locaux (propreté et réparation).
Le tourisme qui a toujours fait ses beaux jours dans les régions de Kaolack et Fatick en particulier n’a pas été épargné cette année malgré l’abondance du gibier et la disponibilité des permis de chasse. Ainsi, interrogés sur la question beaucoup de gérants d’hôtels ou de réceptifs ont décrié cette situation et n’ont pas tardé de souligner que le peu de clients libanais qui les fréquentaient en temps normal ont préféré cette migrer vers le Delta du Saloum ou à Saly Portugal pour y dérouler des parties de pêche.