Abus sexuels: le patron du basket mondial accusé…

Abus sexuels: le patron du basket mondial accusé…

14 juin 2021 0 Par khalil
Publicités

Abus sexuels: le patron du basket mondial accusé d’avoir fermé les yeux au Mali

Hamane Niang, le président de la Fédération internationale de basket-ball (Fiba), s’est mis en retrait suite à la publication d’une enquête du New York Times l’accusant d’avoir ignoré des abus sexuels dans le basket malien au cours des années 2000, notamment. Des accusations que cet ex-ministre des Sports du Mali dément.

Hamane Niang, président de la Fédération internationale de basket-ball (Fiba), s’est mis en retrait, à quelques jours des tournois olympiques de Tokyo. L’ancien patron de la confédération africaine (Fiba Afrique, de 2014 à 2019) et ex-ministre des Sports du Mali (2007-2011) est accusé dans un article du New York Times d’avoir fermé les yeux sur des faits d’abus sexuels au sein du basket malien à l’époque où il dirigeait la fédération.

L’article paru ce 14 juin 2021 affirme qu’Hamane Niang « a dirigé la fédération malienne à une époque d’exploitation systémique des joueuses », citant des témoignages recueillis notamment par des militants locaux. « Niang, 69 ans, n’est pas accusé d’avoir commis des abus sexuels. Mais ses détracteurs disent qu’il a largement ignoré l’agression de femmes pendant une douzaine d’années entre 1999 et 2011, lorsqu’il a d’abord été président de la fédération malienne de basket-ball, puis ministre des Sports du pays », poursuit le New York Times.

L’enquête menée par Romain Molina et Jeré Longman va même plus loin : « Lors d’entretiens avec le Times au cours des derniers mois, des joueuses maliennes ont décrit Niang comme n’ayant pas pris de mesures et, dans certains cas, ayant été présent lorsque des faits se produisaient. »

Trois personnes suspendues par la Fiba

De son côté, la Fiba a réagi à travers un communiqué : « Les auteurs de l’article avancent que le président de la Fiba était ou aurait dû être au courant de ces abus sexuels au sein de la fédération malienne de basketball, en particulier durant son mandat à la tête de la fédération de 1999 à 2007. Le président de la Fiba, qui dément fermement ces allégations, a pris la décision de se retirer temporairement pendant que l’enquête est menée. Il a aussi offert sa pleine collaboration. »

La Fédération internationale de basket informe par ailleurs que trois personnes « ont été suspendues de toutes les activités de la Fiba pour la durée des investigations : le coach Amadou Bamba, le coach Oumar Sissoko et l’officiel Hario Maiga ». Les deux premiers, largement mis en cause par le quotidien américain, ont dirigé des équipes nationales du Mali, l’une des meilleures nations du continent dans les catégories de jeunes.

« La Fiba a une tolérance zéro pour toutes les formes de harcèlement et d’abus et elle tient à exprimer sa compassion la plus sincère à toutes les victimes de tels comportements, assure l’institution dans son communiqué. La Fiba s’engage à veiller à ce que toute dénonciation de pareils agissements soit prise au sérieux et investiguée correctement. » Celles sur le dossier du basket malien sont examinées par Richard McLaren, juriste réputé dans le monde du sport. Le Canadien espère pouvoir donner les résultats de son enquête peu après les JO de Tokyo.