DIASS : L’arbre mystique dans la forêt artificielle de Diouf Daaya.

DIASS : L’arbre mystique dans la forêt artificielle de Diouf Daaya.

30 mai 2022 0 Par khalil
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Ce n’est pas le festival  »Toum na ». Juste une pensée ! Une curiosité qui a guidé nos pas de journaliste  »rat des villes » à la mairie de Diass, à la galerie provisoire(biennale) des artistes saafi.
Dans l’infime espoir de savoir ce qui se cache derrière les œuvres d’art qui y sont exposées. Dans la galerie- chapiteau, juste à l’entrée, un cercle réunit : anthropologue, artistes, coordonnateur, archéologues cordonnier entre autres. Tous en âge mûr. Ils discutent de ce qu’a été l’ethnie saafi.
Derrière eux, deux adolescents écoutent, religieusement la conversation. Mais, nos yeux, ne quittaient presque plus la forêt artificielle de Diouf Daaya dans laquelle, des arbres mystiques, faits de bois mort, piquent la curiosité. Le sexagénaire prénommé Saliou, dit Diouf Daaya écrit, à travers ses œuvres. Des arbres mystiques qui portent des fruits de nom de village. D’autres, entre leurs branches trouve-t-on: greniers, flûte, calebasse… Bonjour ! Lui avons nous lancé précipitamment. Sa réponse n’a pas tardé. Il répondra  »mod diam »qui signifie ça va en sérère safén, d’un ton rauque. Bonnet bien accroché, t-shirt blanc, l’écorce d’ébène, la paire de lunettes de soleil bien vissée. Sur un banc artisanal: Diouf Daaya nous parle de ses débuts .
 »J’avais 29 ans à l’époque. Ce travail, je l’ai aimé depuis tout petit .Les gens n’y croyaient encore moins s’y intéressaient. Pourtant, j’exprimais la culture saafi à travers », nous explique Diouf. La question comment exprimer sa culture, à travers ses oeuvres nous vient ainsi automatiquement en tête. Ce fait:  »est trop facile, dit-il, pour un artiste rompu à la tache.Se rejouit Diouf avec un large sourire. Par exemple, nous ressaisit-il,après une légère récréation.
A travers cet arbre là-bas pointe-il du doigts dont les fruits sont des noms de villages, peut-on savoir .L’objectif qui est d’attirer l’attention sur l’unicité qui avait à l’époque dans l’ethnie saafi.
 » Ce n’est pas tout de rajouter Diouf ,l’arbre représente la cartographie de Diass .Regardez le positionnement, nous lance-t-il. La chaleur explosive qui règnait sous le chapiteau n’a aucunement empêché Diouf, de revenir sur certains détails, moins importants pour nous. Derrière lui,sur les branches d’un autre arabe : grenier et calebasse sont accrochés .Des outils, que le sérère safén utilisait pour ses besoins alimentaires. L’orientation de ses choix est explicable par l’amour que ses prochains donnés aux arbres .
 »Le saafi faisait tout sur et sous les arbres. Le vrai sérère safén ne parlait pas dans le dos de son prochain. Les femmes avaient spécialement un arbre sous lequel elles se prélassaient. Toutes les familles s’y réunissaient. Parler sur le dos de quelqu’un était, abomination. Donc mon choix est très facile à expliquer » Saliout Diouf n’a qu’un souci. Ses frères d’ethnies ne s’intéressent pas trop à ses œuvres.