Mactar Bâ : « Au Sénégal, l’indiscipline et la violence n’ont jamais fait élire ou réélire un Président »

Mactar Bâ : « Au Sénégal, l’indiscipline et la violence n’ont jamais fait élire ou réélire un Président »

4 juin 2018 0 Par khalil
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Diass-Infos: Les actes d’indiscipline notés dernièrement dans le camp présidentiel, la crise universitaire, la polémique sur les accords gaziers, le différend entre lutteurs et le Cng, la préparation des « Lions » au prochain Mondial de football, sont autant de sujets sur lesquels Matar Ba, ministre des Sports et maire de Fatick, a apporté des réponses dans cet entretien accordé à Seneweb.

Seneweb : Pour d’aucuns, les mauvais comportements notés à l’Apr sont les mêmes signes précurseurs de la chute du régime Wade. Qu’en dites-vous ?
Matar Bâ : En tout cas, je peux vous dire qu’une expérience, bonne où mauvaise, doit servir à quelque chose. Et au Sénégal, l’indiscipline, ni les invectives et la violence, n’ont jamais fait élire ou réélire un Président de la république. Le Président Macky Sall est suffisamment un exemple d’incarnation de discipline et de respect pour tous ceux qu’ils ont la prétention de l’accompagner vers un second mandat.

Donc, nous devons tous nous inspirer de son comportement. Il est extrêmement important de bannir la violence sous toutes ses formes dans l’espace politique. Il ne peut pas manquer d’écarts de conduite parmi les militants et responsables de notre parti, mais j’admets que la grande majorité d’entre nous ont un comportement irréprochable.

N’est-il pas inquiétant quand Macky Sall va jusqu’à interpeller ses responsables à descendre dans leurs bases respectives pour défendre son bilan ?
Non! Pour moi il s’agit seulement d’encourager les militants et responsables. Parce qu’en réalité, le travail du Président Macky Sall est bien apprécié par les Sénégalais. Son bilan est bien vendu et très visible parce que les populations vivent une situation bien meilleure que celle d’avant ce régime. Maintenant, ce qui reste c’est la communication permanente, le brassage entre les leaders et les populations. Parce qu’il ne faut surtout pas donner l’impression d’être en haut et de les laisser en bas. Le Président l’a dit pour galvaniser ses troupes. Mais c’est exactement ça la conduite à tenir.

Votre appréciation de la crise universitaire ?
C’est effectivement une crise, certes. Mais ce n’est pas la première crise universitaire qu’a connue le Sénégal. Et fort heureusement, le Président Macky Sall a su faire ce qu’il faut pour apaiser le climat et accompagner les étudiants. Parce ce que quoi qu’on puisse dire, ces jeunes-là sont l’avenir de ce pays.

Et cette polémique à l’hémicycle au sujet des accords gaziers avec nos voisins de la République islamique de Mauritanie ?
J’étais vendredi dernier à l’Assemblée nationale, et je peux vous dire qu’il n’y avait pas de polémique. Ce sont les nihilistes qui continuent à véhiculer de fausses informations. Il n’y a pas de lieu plus sûr et plus démocratique que l’Assemblée nationale où le débat a été posé.

Malheureusement, il y’a des politiciens qui aujourd’hui ont l’habit de député. Ils ont posé le débat, mais c’était cousu de fil blanc parce qu’en réalité, ils n’ont même pas attendu les réponses du gouvernement. Ils ont tiré et ensuite ils sont partis. Ça c’est une fuite en avant. Les deux Présidents, sénégalais et mauritanien, ont travaillé dans l’intérêt de leurs peuples.

Qu’en est-il du contentieux entre lutteurs et responsables du Cng de lutte? Aux dernières nouvelles, votre arbitrage avait été sollicité.
Oui! J’y suis. On est en train d’y travailler. D’ailleurs, je viens de recevoir l’association des promoteurs de lutte. J’ai également reçu pour la deuxième fois les anciennes gloires. J’ai aussi rencontré les lutteurs et le Cng et nous sommes en train d’ouvrir des concertations.

Vous savez, c’est la manière avec laquelle ils s’y sont pris qu’on peut fustiger, mais les lutteurs ont le droit de penser qu’il y’a des points du règlement qui doivent évoluer. Si ça ne se limitait que là, il n’y aurait pas de problème. Là où on ne s’est pas compris, c’est quand ils réclament le départ du Cng. Ce n’est pas de leurs prérogatives. Mais je dois dire que nous avons bon espoir.

Déjà des critiques après les dernières prestations de l’équipe nationale à quelques jours du Mondial Russe. Votre avis ?
Le Sénégalais est toujours dans ce genre de critique. Moi, je fais confiance au coach national, Aliou Cissé. Il faut qu’on s’accorde parce qu’en jouant un match amical, le staff technique, la direction technique, ou même l’entraîneur, chacun a un objectif visé.Ce n’est pas forcément la victoire qu’il cherche, mais ce sont des réglages au sein de l’équipe. C’est à Aliou Cissé d’assumer son rôle. En tout cas l’État est en train de jouer sa partition pour mettre l’équipe nationale dans les conditions de performance, les dispositions optimales, pour bien représenter le Sénégal à cette phase finale de la coupe du Monde. Seneweb.com