Sénégal: fin de la polémique sur le port du voile au lycée Jeanne d’Arc

Sénégal: fin de la polémique sur le port du voile au lycée Jeanne d’Arc

19 septembre 2019 0 Par khalil
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Diass-Infos : À Dakar, au Sénégal, la rentrée s’est faite en décalé pour une vingtaine de jeunes filles à l’Institution Sainte Jeanne d’Arc. Ces élèves musulmanes voilées n’avaient pas été admises le jour de la rentrée scolaire suite au nouveau règlement intérieur de cette école privée catholique : celui-ci exige désormais une « tête découverte ». Après plusieurs jours de polémique, un accord à l’amiable a été trouvé la semaine dernière : les jeunes filles concernées doivent porter « un voile de dimension convenable », fourni par l’école, et « qui n’obstrue pas la tenue ».

À l’Institut Sainte Jeanne d’Arc, la situation semble désormais apaisée. Les jeunes filles sont arrivées ce jeudi, deux heures après les autres élèves et après l’ouverture habituelle des portes. Leurs parents se disent satisfaits du voile fourni par l’école. Un voile bleu marine, tout simple, uni, avec les l’inscription ISJA comme « Institution Sainte Jeanne d’Arc ». Toujours selon les familles, il est « conforme à la religion ». Les parents ont été reçus par la direction de l’école, et avaient pu découvrir et faire essayer ce voile à leurs filles dès ce mercredi.

Sur place, on sent un soulagement aussi bien du côté des proches, que des élèves souvent intimidées, mal à l’aise d’être mises en lumière. Soulagement des professeurs aussi, après plus de deux semaines de débats autour de cette affaire qui a provoqué toutes sortes de tribunes dans les journaux et sur les réseaux sociaux. Une jeune fille de 15 ans confiait être fatiguée, et surtout rassurée de pouvoir reprendre les cours, de ne pas rater son année.

Maintenant, la direction de l’école l’a bien souligné, cet accord à l’amiable ne concerne que cette année scolaire. Pour la prochaine rentrée, il n’y aura pas de dérogation au règlement intérieur. Pour certains parents, il est trop tôt pour penser à la suite, mais d’autres envisagent déjà d’inscrire leur enfant dans d’autres établissements.