Classement JA des écoles de commerce 2019 : les business schools africaines en quête d’un modèle

Classement JA des écoles de commerce 2019 : les business schools africaines en quête d’un modèle

17 avril 2019 0 Par khalil
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Diass-Infos : Face à l’implantation d’établissements français sur le continent et l’offensive des investisseurs s’esquisse peu à peu un modèle d’école de commerce purement africain. Découvrez notre analyse et notre classement 2019.

Voilà quatre ans que Jeune Afrique n’avait pas enquêté sur les écoles de commerce africaines. Assez longtemps pour observer la transformation d’une filière de l’enseignement supérieur qui ne cesse d’évoluer. Toutefois, un constat demeure : le manque de formations locales de qualité – gage de souveraineté et condition du développement économique. Est-ce à dire qu’aucun acteur n’a émergé dernièrement ? Loin de là, mais ils sont encore trop peu pour absorber le flux annuel d’étudiants en quête d’un bon diplôme.

Un chiffre fourni par le cabinet de conseil Paxter résume la situation : le continent comptera 22 millions d’étudiants supplémentaires en 2030. Tous ne s’inscriront pas dans une business school, mais la perspective d’un tel défi mérite que soient rappelées les grandes tendances du secteur.

Le Maroc de plus en plus attractif

En quatre ans, c’est surtout en Afrique du Nord que les établissements franco­phones ont le plus bourgeonné. Le dynamisme du Maroc se caractérise par l’arrivée d’établissements français venus concurrencer les historiques Iscae, HECI, Esca, HEEC, HEM ou l’université Al-Akhawayn. L’EM Lyon a ouvert à Casablanca, en 2015, suivi de l’Essec à Rabat, en 2016, puis de l’université Paris-Dauphine et de Toulouse Business School à Casablanca, en 2017. Toutes profitent de l’essor d’une classe moyenne qui n’hésite pas à investir pour la formation de sa progéniture.

Ces implantations locales renforcent l’influence de l’Hexagone dans la région, alors que la France perd en attractivité depuis qu’elle a décidé d’augmenter les frais universitaires pour les étudiants étrangers extracommunautaires. Mais sur le continent, et notamment en Afrique subsaharienne, nul doute que cette offre de proximité saura séduire ceux qui n’auront pas préféré les écoles espagnoles, turques ou allemandes.