Surexploitation du sable: l’ONU tire la sonette d’alarme

Surexploitation du sable: l’ONU tire la sonette d’alarme

8 mai 2019 0 Par khalil
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Diass-Infos : La mafia du sable. Ce n’est pas le titre d’un polar mais bien l’une des nombreuses menaces qui pèsent sur l’environnement. Dans un rapport, les Nations unies alertent sur la surexploitation du sable, la deuxième ressource la plus utilisée par l’homme après l’eau. Quelque 50 millions de tonnes sont extraites chaque année pour la construction de bâtiments, de routes, de verre et même de cosmétiques. Parfois, dans la plus grande illégalité. Et au risque de provoquer des inondations et même des sécheresses.

On imagine le sable abondant, parce que les déserts en sont pleins mais ce n’est pas une ressource si abondante car tout le sable n’est pas propre à une utilisation industrielle. D’autre part la demande a triplé en vingt ans, il n’est pas cher et que n’importe qui peut s’improviser producteur ou trafiquant, son extraction tous azimuts ravage les côtes et les cours d’eau.

Enlever les défenses naturelles

« Le fait de prendre du sable sur la plage va enlever les défenses naturelles que l’on a contre les vagues de tempêtes. Ça va avoir un impact sur les inondations côtières, estime Pascal Peduzzi, du programme des Nations unies pour l’environnement. Et quand vous extrayez du sable sur les rivières, parce que en changeant le cours de la rivière, si vous creusez le fond, la dynamique de la rivière va changer. Il peut y avoir soit des ralentissements, soit des accélérations, donnant lieu soit à des inondations plus fréquentes ou plus intenses, ou même à de sécheresses. »

L’ Asie et l’Afrique, en plein boom économique et démographique, sont les premiers consommateurs de sable et la Chine avale à elle seule plus de la moitié de la production mondiale, rapporte notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche.

Les Nations unies appellent les gouvernements à améliorer la traçabilité et la durabilité de l’extraction de sable. Également à abandonner les projets pharaoniques d’étalement urbain sur la mer, ou les constructions de tours toujours plus hautes et toujours plus inoccupées.