Employés de maison ou MBINDANE

Employés de maison ou MBINDANE

18 décembre 2019 0 Par khalil
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Diass-Infos : Les femmes de ménage, employés de maison ou « bonnes » font autant partie du paysage sénégalais que le fameux Thiéboudiène (riz au poisson). Presque toutes les maisons en ont, quelque soit la modicité du revenus des employeurs.

Nous sommes partis discuter avec quelques-unes d’entre elles : tristes constats.

Ces petites mains qui soulagent le quotidien de bons nombres de familles à Dakar. Mais leur travail n’est pas souvent considéré comme un véritable métier et nombreux sont ceux qui subissent des abus de la part de leurs employeurs.

Parfois, souvent, les tâches que l’on attend de la bonne dépassent largement le cadre de ceux qui lui avaient été assignés au moment de l’embauche.

Au-delà des différents points de vue en présence, il y a une constante à déplorer : les conditions de vie des bonnes ou femmes de ménage qui pour certaines s’apparentent à cet « esclavage moderne » tant décrié. Au-delà de leurs défauts vrais ou supposés – des brebis galeuses se trouvant dans tous les corps de métier – les bonnes sont des travailleuses qui, même sans contrat de travail, bénéficient de droits clairement définis par le code du travail. Une femme de ménage licenciée abusivement peut donc défendre ses droits. Encore faudrait-il qu’elle les connaisse.

De l’avis d’avocat « Même sans contrat écrit, toute personne a des droits… En l’absence d’écrit, on considère que l’employeur et l’employé sont liés par un contrat verbal. Si la durée de travail n’est pas mentionnée au moment de l’embauche, la loi considère que l’employé travaille dans le cadre d’un CDI ou Contrat à Durée Indéterminée.

En cas de renvoi, si la femme de ménage estime avoir été l’objet d’un licenciement abusif, elle peut poursuivre son employeur en justice. Pour ce faire, il lui suffit d’envoyer une lettre au président du tribunal du travail en expliquant ses griefs à l’endroit de son employeur. Le président convoque alors les deux parties – à savoir employé et employeur – pour une conciliation. Si la conciliation échoue, les parties sont renvoyées devant la formation contentieuse du tribunal du travail qui statue. La procédure devant le tribunal du travail est gratuite ».

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p style= »text-align: justify; »>Les bonnes ou femmes de ménage ont des droits et peuvent recourir à la justice si elles sont victimes d’abus. Cependant, la réalité est que par méconnaissance de leurs dits droits, longueur de la procédure judiciaire et crainte de perdre leur travail, les bonnes en sont réduites à se taire, courber l’échine et au quotidien, accepter ce qui beaucoup trop souvent, relève de l’inacceptable.