OÙ EN EST LA COVID AU SENEGAL ?

OÙ EN EST LA COVID AU SENEGAL ?

20 novembre 2020 0 Par khalil
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Baisse continue des cas Covid-19 au Sénégal: des médecins mettent en garde contre un relâchement prématuré

Même si les résultats continuent de rassurer et de soulager les populations, personne ne semble être en mesure de dire quand est-ce que le coronavirus quittera ce pays. Même pas les scientifiques, selon des médecins qui plaident pour une augmentation des capacités de surveillance et de détection des cas.
Du 06 au 11 novembre, le Sénégal n’a enregistré que 61 nouvelles contaminations liées à la pandémie de Covid-19. Six jours durant lesquels les nouveaux cas n’étaient qu’une dizaine quotidiennement voire moins, comme le 09 novembre où il n’y a eu que trois (3) contaminations, selon les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Ce mercredi aussi, sur 551 tests réalisés, 5 sont revenus positifs au coronavirus soit un taux de positivité de 0,91%. Il s’agit de 1 contact suivi et 4 cas issus de la transmission communautaire répartis comme suit : Fann Résidence (1), Mbour (1), Parcelles Assainies (1) et Ziguinchor (1). 4 patients ont été testés négatifs et déclarés guéris. 3 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Aucun nouveau décès lié à la Covid-19, n’a été enregistré.
A ce jour, le Sénégal compte 15806 cas positifs dont 15425 guéris, 329 décès et 51 encore sous traitement. On assiste donc, de manière certaine, à une baisse significative des cas dans la plus grande partie du territoire national. Déjà dans six régions, cela fait près d’un mois — 26 jours pour être plus précis —, que le virus n’y circule plus. Ce sont les régions de Sédhiou, de SaintLouis, de Kaffrine, de Kédougou, de Tambacounda et de Matam. Beaucoup de sites de traitement de la pandémie ne reçoivent plus de malades. C’est en tous cas ce que révèle le directeur du Centre des Opérations d’urgence sanitaires (Cous), Dr Abdoulaye Bousso, qui indique qu’à ce jour, seules deux structures sanitaires, à savoir les hôpitaux Dalal Jamm et Fann, continuent de faire des hospitalisations.
Les autres établissements sont donc déchargés au vu de la baisse significative des cas positifs, et surtout des cas graves et des décès qui sont reçus au compte-gouttes. Ce même si un seul cas grave ou de décès reste un cas de trop. En tout cas, nos compatriotes sont devenus moins stressés face à la chute drastique du nombre de contaminations. Dans l’attente d’une éradication définitive de la pandémie, Dr Bousso explique que la survenue des épidémies a permis à des pays comme le nôtre d’avoir des personnels aguerris.
Il faut dire que le Sénégal a tiré très tôt des leçons de ce qui s’est passé en Chine. « Nos pays se sont très tôt alertés », a explique ce médecin qui, tout en se félicitant du fait qu’on ne soit plus dans une situation de stress depuis quelques jours, demande tout de même d’« augmenter les capacités de vigilance et détection précoce de cas ». Dans le cadre des stratégies de vigilance et, surtout, de riposte efficace, le Sénégal a noué un partenariat avec les pays voisins comme la Gambie où il a envoyé une équipe pendant un mois pour initier les équipes médicales locales aux stratégies de prise en charge.
Une collaboration qui a porté ses fruits puisque, chez nos « mbokka », Là-bas, les cas commencent à se stabiliser. Ce qui fait dire au Dr Bousso, qu’« on a intérêt à soutenir les pays qui nous entourent ». Un message qui vaut son pesant d’or vu notre proximité et les forts flux de personnes avec les pays frontaliers. La vigilance est d’autant plus de mise, en tout cas, que, malgré la tendance baissière observée depuis un certain moment, « personne ne sait encore quand est-ce que le virus va quitter.
Même les scientifiques ne savent pas, même si tout virus est appelé à disparaitre un jour ou l’autre », indique d’emblée, pour sa part, Dr El Hadj Ndiaye Diop de l’hôpital Ndamatou de Touba qui attire l’attention sur les disparités qui existent entre les pays. Ce médecin trouve qu’il y a tellement de différences entre les autres pays du monde et entre l’Afrique, qu’aujourd’hui, il serait difficile de prédire la fin de cette pandémie à cause des disparités entre pays et des mutations. Il donne l’exemple de ce qui se passe actuellement en Europe avec la deuxième vague et les mutations qui ont fait que des pays qui n’étaient presque pas touchés lors de la première souffrent aujourd’hui de cette deuxième vague de contaminations.
Fort de ce constat, Dr Diop pense qu’ « on peut se féliciter des résultats et prier pour que cette baisse continue sur un niveau qui n’empêche plus de mener correctement les activités ». Mais surtout, surtout, estime Dr El Hadj Ndiaye Diop de l’hôpital Ndamatou de Touba « on doit rester sur nos gardes ».
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